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- Fantaisie Triste
Testo Fantaisie Triste
Testo Fantaisie Triste
I' bruinait... L'temps était gris,
On n'voyait pus l'ciel... L'atmosphère,
Semblant suer au d'sus d'Paris,
Tombait en buée su' la terre.
I' soufflait quéqu'chose... on n'sait d'où,
C'était ni du vent, ni d'la bise,
Ça glissait entre l'col et l'cou Et ça glaçait sous not' chemise.
Nous marchions d'vant nous, dans l'brouillard,
On distinguait des gens maussades,
Nous, nous suivions un corbillard
Emportant l'un d'nos camarades.
Bon Dieu ! Qu'ça faisait froid dans l'dos !
Et pis c'est qu'on n'allait pas vite ;
La moelle se figeait dans les os,
Ça puait l'rhume et la bronchite.
Dans l'air y avait pas un moineau,
Pas un pinson, pas une colombe,
Le long des pierr' i' coulait d'l'eau, Et ces pierres-là... c'était sa tombe.
Et je m'disais, pensant à lui
Qu'j'avais vu rire au mois d'septembre
Bon Dieu ! Qu'il aura froid c'tte nuit !
C'est triste d'mourir en décembre.
J'ai toujours aimé l'bourguignon,
I' m'sourit chaque fois qu'i s'allume ;
J'voudrais pas avoir le guignon
D'm'en aller par un jour de brume.
Quand on s'est connu l'teint vermeil,
Riant, chantant, vidant son verre,
On aime ben un rayon d'soleil...
Le jour oùsqu'on vous porte en terre.
On n'voyait pus l'ciel... L'atmosphère,
Semblant suer au d'sus d'Paris,
Tombait en buée su' la terre.
I' soufflait quéqu'chose... on n'sait d'où,
C'était ni du vent, ni d'la bise,
Ça glissait entre l'col et l'cou Et ça glaçait sous not' chemise.
Nous marchions d'vant nous, dans l'brouillard,
On distinguait des gens maussades,
Nous, nous suivions un corbillard
Emportant l'un d'nos camarades.
Bon Dieu ! Qu'ça faisait froid dans l'dos !
Et pis c'est qu'on n'allait pas vite ;
La moelle se figeait dans les os,
Ça puait l'rhume et la bronchite.
Dans l'air y avait pas un moineau,
Pas un pinson, pas une colombe,
Le long des pierr' i' coulait d'l'eau, Et ces pierres-là... c'était sa tombe.
Et je m'disais, pensant à lui
Qu'j'avais vu rire au mois d'septembre
Bon Dieu ! Qu'il aura froid c'tte nuit !
C'est triste d'mourir en décembre.
J'ai toujours aimé l'bourguignon,
I' m'sourit chaque fois qu'i s'allume ;
J'voudrais pas avoir le guignon
D'm'en aller par un jour de brume.
Quand on s'est connu l'teint vermeil,
Riant, chantant, vidant son verre,
On aime ben un rayon d'soleil...
Le jour oùsqu'on vous porte en terre.
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