- Romain Didier
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- À Quoi ça Tient
Testo À Quoi ça Tient
Testo À Quoi ça Tient
Je n'ai jamais aimé l'école,
L'odeur du cuir, les heures de colle,
Les résumés d'histoire de France,
J'étais un vieil enfant trop sage
Qui f'sait semblant de faire son âge
Parmi les loups sans élégance,
J'avais dans la tête une fleur
Dont les pétales faisaient peur C'est pas facile de vivre avec,
Allez savoir à quoi ça tient
De naître noir ou blond ou brun
Ou d'être gay...
J'ai passé ma p'tite enfance
Avant l'âge des préférences
Entre marelles et jeux de billes,
J'ai eu des amours enfantines,
J'ai même fait docteur en médecine
Pour voir sous les jupes des filles,
Je dessinais des mannequins
Sur des feuilles de papier dessin,
Des seins de femmes,
Des hanches de mec, Je passais les fringues de ma mère
Et ses pinceaux sur les paupières,
Je divaguais
J'ai découvert avec les hommes
La chair et les pépins de pommes,
Le réconfort de l'âme frère,
J'ai connu le regard hostile
Des bien-pensants, des imbéciles
Et le mépris majoritaire
Le jour où mon père l'a su
Le ciel lui est tombé dessus,
C'était vingt ans d'foutus ou presque
Entre la tendresse de ma mère
Et les silences de mon père,
Je naviguais
Et puis un jour on d'vient adulte,
On n'entend même plus les insultes,
On n'a plus trop de temps à perdre,
Alors tous ceux qui privent de ciel
L'amour au masculin pluriel
On n'a pas l'choix, on les emmerde,
Depuis je cueille les fleurs du mâle,
Heureux de vivre en diagonale
Comme un fou sur son jeu d'échecs
Allez savoir à quoi ça tient,
De naître noir ou blond ou brun
Ou d'être gay...
L'odeur du cuir, les heures de colle,
Les résumés d'histoire de France,
J'étais un vieil enfant trop sage
Qui f'sait semblant de faire son âge
Parmi les loups sans élégance,
J'avais dans la tête une fleur
Dont les pétales faisaient peur C'est pas facile de vivre avec,
Allez savoir à quoi ça tient
De naître noir ou blond ou brun
Ou d'être gay...
J'ai passé ma p'tite enfance
Avant l'âge des préférences
Entre marelles et jeux de billes,
J'ai eu des amours enfantines,
J'ai même fait docteur en médecine
Pour voir sous les jupes des filles,
Je dessinais des mannequins
Sur des feuilles de papier dessin,
Des seins de femmes,
Des hanches de mec, Je passais les fringues de ma mère
Et ses pinceaux sur les paupières,
Je divaguais
J'ai découvert avec les hommes
La chair et les pépins de pommes,
Le réconfort de l'âme frère,
J'ai connu le regard hostile
Des bien-pensants, des imbéciles
Et le mépris majoritaire
Le jour où mon père l'a su
Le ciel lui est tombé dessus,
C'était vingt ans d'foutus ou presque
Entre la tendresse de ma mère
Et les silences de mon père,
Je naviguais
Et puis un jour on d'vient adulte,
On n'entend même plus les insultes,
On n'a plus trop de temps à perdre,
Alors tous ceux qui privent de ciel
L'amour au masculin pluriel
On n'a pas l'choix, on les emmerde,
Depuis je cueille les fleurs du mâle,
Heureux de vivre en diagonale
Comme un fou sur son jeu d'échecs
Allez savoir à quoi ça tient,
De naître noir ou blond ou brun
Ou d'être gay...
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