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Testo Jean De Boulogne
Testo Jean De Boulogne
Je suis Jean de Boulogne, Chasse-Marée de Picardie si fier de ma besogne mener du poissons à Paris
Sans un instant de trop, moi je n'ai qu'une seule journée pour atteindre aux triple galop la porte au Faubourg Poissonnier
Sur mon chariot j'ai vingt quintaux de pichons frais de la marée, par le devant cinq chevaux les plus beaux des grands Boulonnais
Monté en croupe pour mieux conduire, je sais pousser, je sais freiner, je sais les pentes où l'on chavire, j'y vais la nuit les yeux fermés
Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m'attend à Paris !
Je suis fils de charretier et tant de fois j'ai vu mon père faire ces chariots, ces grands paniers, arcs tendus pour fendre l'air Que l'idée m'est venue, d'en devenir le maître, fils de charretier, Chasse-marée, c'est ainsi que dieu m'a fait naître
J'ai débuté enfant par les chemins pierreux, petit mouilleur de frein, je n'étais pas peureux
Tant y'a des bosses et des cahots où des carrosses feraient des tonneaux, tant y'a des rues et des ornières où des charrues casseraient leur fer.
Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m'attend à Paris !
A quatorze ans, j'ai pris la selle, seigneur de ma folle équipée aux grandes larmes des pucelles qui me voyaient déjà tomber
Car les chemins en ont tués bien des gaillards de mon pays morts sous la roue, sur le pavé, au péché de s'être endormi.
Des yeux des gueuses je n'ai que faire aux relais où je prends chevaux car moi ma mie c'est la crinière qui vient me caresser le dos
Et j'ai sur moi l'odeur du vent parfum des fées, filles des bois que j'aperçois de temps en temps Flottant sur l'ombre qui nous noie.
Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m'attend à Paris !
Un jour j'ai failli chavirer par trop de routes dans le mois, las je me suis mis à rêver qu'un poète vantait mes exploits
« En ce temps là, la Picardie allait du Tréport en Calaisis et des hommes au prix de leur vie menaient du poisson à Paris Sorti de la Manche à minuit, grillade à Montmartre à midi, mais quels grands mages ont fait ceci ? les Chasse-marée de Picardie ! »
Et sous les cris et les bravos, un hennissement m'a rappelé, j'allais glisser sous le tombereau mon cheval m'avait réveillé.
Holà ! Gare toi donc ! Chasse-marée de Picardie !Holà ! Gare toi donc ! Et tant pis pour Paris !
Alors j'aimerais que le poète ajoute un vers à nos mémoires pour dire que nos chevaux, en fait... bien plus que nous ont fait l'histoire.
Sans un instant de trop, moi je n'ai qu'une seule journée pour atteindre aux triple galop la porte au Faubourg Poissonnier
Sur mon chariot j'ai vingt quintaux de pichons frais de la marée, par le devant cinq chevaux les plus beaux des grands Boulonnais
Monté en croupe pour mieux conduire, je sais pousser, je sais freiner, je sais les pentes où l'on chavire, j'y vais la nuit les yeux fermés
Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m'attend à Paris !
Je suis fils de charretier et tant de fois j'ai vu mon père faire ces chariots, ces grands paniers, arcs tendus pour fendre l'air Que l'idée m'est venue, d'en devenir le maître, fils de charretier, Chasse-marée, c'est ainsi que dieu m'a fait naître
J'ai débuté enfant par les chemins pierreux, petit mouilleur de frein, je n'étais pas peureux
Tant y'a des bosses et des cahots où des carrosses feraient des tonneaux, tant y'a des rues et des ornières où des charrues casseraient leur fer.
Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m'attend à Paris !
A quatorze ans, j'ai pris la selle, seigneur de ma folle équipée aux grandes larmes des pucelles qui me voyaient déjà tomber
Car les chemins en ont tués bien des gaillards de mon pays morts sous la roue, sur le pavé, au péché de s'être endormi.
Des yeux des gueuses je n'ai que faire aux relais où je prends chevaux car moi ma mie c'est la crinière qui vient me caresser le dos
Et j'ai sur moi l'odeur du vent parfum des fées, filles des bois que j'aperçois de temps en temps Flottant sur l'ombre qui nous noie.
Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m'attend à Paris !
Un jour j'ai failli chavirer par trop de routes dans le mois, las je me suis mis à rêver qu'un poète vantait mes exploits
« En ce temps là, la Picardie allait du Tréport en Calaisis et des hommes au prix de leur vie menaient du poisson à Paris Sorti de la Manche à minuit, grillade à Montmartre à midi, mais quels grands mages ont fait ceci ? les Chasse-marée de Picardie ! »
Et sous les cris et les bravos, un hennissement m'a rappelé, j'allais glisser sous le tombereau mon cheval m'avait réveillé.
Holà ! Gare toi donc ! Chasse-marée de Picardie !Holà ! Gare toi donc ! Et tant pis pour Paris !
Alors j'aimerais que le poète ajoute un vers à nos mémoires pour dire que nos chevaux, en fait... bien plus que nous ont fait l'histoire.
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